SOS : 1208 ÂGE : trente-neufs années gaspillées. CÉLÉBRITÉ : michael -hot et sexy- fassbender. NATURE : humain, pitoyable petit humain. EMPLOI : militaire de carrière au sein de l'ASG, commando spécial, traque et rameute les mutants, boulot qu’il ne supporte plus. LOCALISATION : quelque part ou ailleurs, cela n'a plus d'importance maintenant.
Sujet: i will always keep you safe - maxime Jeu 25 Fév - 14:08
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maxime & néron
Arriver à différencier illusions et réalités, deux notions qui se fondent et se confondent dans un même monde, impitoyables, arriver à démêler la vérité du mensonge, le bien du mal, le paysage défile au dehors de la voiture comme si tout allait bien, comme si rien ne s'était jamais passé, un rictus amère se dessine sur les lèvres de Néron tandis qu'il reste silencieux, qu'Edwin conduit dans le même silence à ses côtés. Vingt-neufs jours. Presque un mois entier et il a pourtant l'impression qu'il s'est déroulée le double du temps depuis cette journée et Néron n'a qu'une envie, rentrer à la maison, mettre fin à tous cela et être quelqu'un de normal. Mais il ne l'est pas et ne le sera jamais, parce qu'on ne quitte jamais officiellement l'ASG, parce qu'il n'a pas le choix, ne la plus depuis bien longtemps. Il aurait dû y réfléchir avant d'accepter, mais il n'avait pas le choix, il devait trouver un boulot, pour Maxime. Néron rouvre les yeux, il s'en veut, s'en veut terriblement d'infliger tout cela à son fils qui n'a rien demandé, qui mérite la vie d'un gosse ordinaire, qui mérite une tout autre vie que Néron ne pourra jamais lui offrir, un père et une mère, ensembles, mais tout cela n'est qu'une illusion, quelque chose qui n'arrivera sans doute jamais, plus maintenant. Il est incapable de dire quoi que ce soit, incapable de formuler une pensée cohérente, tandis que la peur le ronge de l'intérieur, peur qui découle d'un précédant traumatisme, celui de se faire abandonner, encore une fois, la peur de ne trouver personne à la maison, pourtant il sait que c'est faux, il sait qu'une mauvaise « expérience » ne généralise pas la situation, mais pourtant il ne l'admettra sans doute pas, mais la peur le consume petit à petit, s'emparer de chaque parcelle de son corps, ses yeux se ferment un instant qui semble durer des heures.
Néron se glisse dans l'appartement silencieux, tout semble si … étranger, comme s'il n'avait plus sa place ici, il a l'impression de ne jamais réellement l'avoir eu, plus souvent absent que présent, qu'il s'agisse de cet appartement ou de la vie de son fils, Néron soupire doucement et abandonne la veste qu'Edwin lui a donné et ses chaussures dans l'entrée, comme si rien ne s'était passé. Néron s'avance vers le petit salon pour y découvrir Maxime endormit sur le canapé, sans doute d'un sommeil fragile et agité, malgré lui un mince sourire se dessine sur ses lèvres et aucun bruit ne vient briser le silence de l'endroit, Néron vient s'asseoir lentement aux côtés de son fils et glisse sa main dans ses cheveux, comme il le faisait lorsque Maxime était petit, pour le réveiller, des années qui semblent si lointaines, mais ne le sont pas réellement. Néron ne sait que faire d'autre, il n'a jamais su comment faire après tout.
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Jeu 25 Fév - 14:35
Il avait fini par s’effondrer après une énième soirée passée assis dans ce maudit canapé qu’il avait fini par haïr. Une énième soirée à se tordre les poignets d’angoisse et regarder les informations, guettant avec un acharnement presque lugubre l’annonce qu’on avait retrouvé un corps non identifié ressemblant vaguement à Néron Erisson… Ou encore une nouvelle explosion quelque part, qui serait du fait de Kanatrix et prouverait que Néron était peut-être vivant… N’importe quoi en fait, pourvu que quelque chose lui apporte une nouvelle pièce du puzzle à mettre en place. N’importe quoi pour l’aider à ne pas sombrer dans la folie : à force de s’angoisser, il en avait perdu l’appétit et la joie de vivre. La présence de Thomas l’avait énormément aidé, et sans lui il savait qu’il se serait effondré depuis longtemps : il n’avait plus revu Edwin ni Narcisse, et ces absences, plus que tout le reste, l’avaient énormément inquiété. S’ils ne revenaient pas, c’était soit parce qu’ils n’avaient rien de nouveau à lui apprendre, auquel cas la situation s’enlisait, soit parce que justement, ils ne voulaient pas lui annoncer eux-mêmes la mauvaise nouvelle… Dans un cas comme dans l’autre, c’était mauvais signe.
Ce soir, Thomas s’était endormi lui aussi dans son lit et Maxime n’avait pas eu le cœur de le réveiller alors qu’il se démenait autant en journée pour le soutenir : il l’avait laissé dormir un peu pendant que lui était descendu se triturer les méninges devant cette satanée télévision, guettant toujours un signe. Et puis son corps avait lâché : épuisé par le manque de sommeil et de nourriture, il s’était effondré, recroquevillé sur le canapé et tenant toujours la télécommande comme si sa vie en dépendait. C’était un peu vrai : sa vie en dépendait. Sa vie toute entière dépendait du retour de Néron. De cet homme qui était son père et qu’il aimait par-dessus tout, qui avait toujours été pour lui et qui, même s’il se faisait de plus en plus absent ces derniers temps, gardait la même place dans son cœur. Il ne pensait même pas à ce qu’il deviendrait sans lui : l’essentiel, ce n’était pas lui, ça n’avait jamais été lui. Mais c’était le sourire d’un père qui avait toujours constitué le seul pilier de sa vie. Un père qui lui manquait terriblement, à tel point qu’il se mit à rêver de lui… A rêver de son retour. Il le vit entrer dans le salon et venir s’asseoir à côté de lui : le rêve était tellement réel qu’il sentit même le canapé s’abaisser légèrement pour supporter le poids nouveau, et la grande main de Néron passer dans ses cheveux.
« Papa… » murmura-t-il d’une voix encore endormie, refusant d’ouvrir les yeux pour que le rêve ne se dissipe pas.
Cela lui tordit le cœur de se dire que désormais, il ne pouvait plus qu’en rêver… Et cette main si douce dans ses cheveux, si chaude… Si… réelle…
Il fronça légèrement les sourcils : non il ne rêvait pas. Il y avait quelqu’un…. Thomas ? Edwin.. ? Il releva enfin les paupières et sa vision floue distingua un grand corps à ses côtés. Il déglutit, fixant l’homme sans vraiment y croire. Il ne repéra pas tout de suite les cernes immenses, ses joues creusées ni cet air hagard comme s’il venait de traverser l’enfer. Il ne vit que ces même yeux qui le fixaient autrefois quand il avait fait un cauchemar ou une crise d’angoisse, et qu’ils s’inquiétaient pour lui, essayant de savoir si tout allait bien…
« C’est toi… ? C’est… vraiment toi ? » murmura-t-il d’une voix rendue rauque par l’émotion.
Ce serait trop beau pour être vrai.
« Oh merde ! »
Il se redressa subitement et passa des bras empressés autour du cou de son père pour venir le prendre dans ses bras, le serrant probablement à l’en étouffer mais il n’en avait cure en cet instant. Tout ce qui comptait, c’était qu’il était là, enfin…
« T’es revenu, t’es là… Papa… »
C’était trop pour lui et il éclata en sanglots douloureux : il avait l’impression que son cœur allait exploser dans sa poitrine alors que le soulagement déferlait comme un raz-de-marée, l’empêchant de réfléchir correctement. Néron était revenu et c’était tout ce qui comptait. Ses mains s’agrippèrent à la chemise de l’homme, refusant de le lâcher alors qu’enfin l’angoisse et la peur dévorante quittaient ses entrailles, lui permettant à nouveau de respirer librement.
Il y avait tant à dire, tant à essayer de se faire pardonner et beaucoup trop d’amour à confesser, mais il était incapable d’articuler le moindre mot pour l’instant, se repaissant juste de la chaleur rassurante de cet homme qu’il n’aurait pas supporté de perdre.
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Jeu 25 Fév - 15:44
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maxime & néron
Néron connait ce sentiment, l'absence, la peur, les doutes, être tout le temps à se demander si tout va rentrer dans l'ordre, si la silhouette espérée va passer le pas de la porte. Et Néron s'en veut de faire subir tout cela à Maxime, parce qu'il l'a subi et parce qu'elle n'est jamais revenue, Néron a attendu, trop longtemps, pour finalement se résigner, après trop de jours, trop d'années passées à tourner en rond comme un lion dans une cage. Néron caresse doucement ses cheveux, le murmure de Maxime lui parvint et son cœur se serre. « C'est toi… ? C'est… vraiment toi ? » Il hoche lentement la tête sans rien dire, parce qu'il s'en sent incapable, les mots se bloquent d'eux-mêmes dans sa gorge, parce que cette situation n'aurait jamais dû arriver, elle n'aurait jamais dû se produire, n'importe quel père n'aurait jamais laissé quelque chose de similaire se produire. Et il laisse Maxime s'accrocher à lui comme si sa vie en dépendant, cherche son propre réconfort dans ce geste sans jamais réellement le trouver, la culpabilité prend trop de place, celle d'avoir laissé Maxime dans cette situation, celle de lui avoir menti, toutes ses années, d'avoir dissimulé la vérité au prix d'angoisses et de questionnement, d'une plaie qui s'est ouverte avec les années sans jamais se refermer. « T'es revenu, t'es là… Papa… » Néron ne supporte pas d'entendre les sanglots étranglés de Maxime, pas quand il sait que c'est de sa faute, que c'est à cause de lui que son propre fils pleure, il maintient Maxime contre lui sans jamais desserrer son étreinte, instant qui pourrait durer des heures sans qu'il ne s'en lasse, parce que le silence est presque apaisant. « Je suis là, je ne pars plus, c'est promis » Son souffle se perd, il sait qu'il ne tiendra sans doute pas cette énième promesse, mais il ne peut faire autrement et il ne sait pas comment réagir autrement, n'a jamais supporté de voir les larmes. « Je suis désolé, je suis tellement désolé… » Désolé de cette situation, désolé de cette angoisse, il ne sait pas réellement pourquoi il est désolé, pour sa façon de faire et d'agir au quotidien ? Désolé d'être un mauvais père ? Néron est incapable de donner une réponse. « Maxime, regarde moi » Il relève doucement le visage de son fils alors qu'un sourire serein s'affiche sur son visage, d'un geste, il balaye les larmes qui maculent son visage, Néron se doit d'être là, par obligation, mais aussi parce qu'il en ressent le besoin, qu'il a envie de faire tout ce qu'il peut pour son fils, parce qu'il n'a pas le choix, parce que Néron est sans doute le seul repère à peu près stable dans la vie de l'adolescent, il se doit de l'être.
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Jeu 25 Fév - 16:01
Il se blottit contre lui, retrouvant avec bonheur les bras de son père : il est là, il est bel et bien là… Il sent que les épaules semblent moins solides, Néron est plus faible et moins costaud qu’avant entre ses bras, mais il est là, et rien d’autre ne compte : ils auront tout le temps de le remettre d’aplomb, tout le temps de réapprendre à vivre ensemble. Plus rien d’autre ne compte que cette deuxième chance qu’on leur offre à tous deux : parce que c’est ainsi que Maxime la voit. C’est une deuxième chance de ne plus passer à côté l’un de l’autre sans jamais se voir, sans jamais se toucher… Une chance d’arrêter de jouer aux fantômes et d’essayer de vivre pleinement ce lien qui les a toujours uni.
Et les excuses de Néron viennent faire redoubler ses sanglots : ce n’est pas à lui de s’excuser, de n’est certainement pas à lui de plaider coupable. Pas Néron, pas quand il lui est enfin revenu, et surtout pas après toutes les erreurs que Maxime lui avait dit juste avant sa disparition. Il fallait croire que le Destin était un beau salopard qui tirait toujours les mauvaises ficelles pour faire souffrir ses marionnettes : il avait fallu la dispute de trop, celle qui avait tout casser entre eux pour que Néron disparaisse ensuite du jour au lendemain. Laissant son fils le cœur empli de regrets et d’amertume.
Alors quand Néron le pousse doucement à le regarder, il le laisse essuyer maladroitement ses larmes et déglutit, son regard fixé sur le sourire si serein de son père avant que les mots ne sortent par saccades émues :
« T’excuse pas, c’est pas ta faute… Et c’est moi qui devrais m’excuser, je t’ai… dit toutes ces horreurs… J’ai été qu’un sale petit con, pardonne-moi Papa. En plus j’en pensais pas un traître mot ! Mais j’étais malade d’angoisse que tu ne le saches jamais, que tu croies que… que je te détestais vraiment… Pardonne-moi. »
Et il réalise soudain… Les cicatrices, les plaies encore vives sur son visage, les traces de coups et cette impression que son père a pris 30 ans d’un coup, plus maigre et efflanqué qu’avant…
« Oh merde, t’es dans un sale état… »
Son regard baisse et il aperçoit dans le col de la chemise les bandages encore rougis… Il déglutit et vint seulement y poser une main tremblante, n’osant pas y croire. On a torturé son père. On a fait du mal à la seule personne qui se soit jamais occupé de lui. On a… Il prend une grande inspiration et ses yeux s’agrandissent d’horreur.
« Qui t’as fait ça ? »
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Jeu 25 Fév - 18:37
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Néron repense à tout ce qu'il s'est passé, tous les différents, les paroles et les aveux. Qu'il s'agisse de Maxime ou de Narcisse. Néron retient un soupire, il ne sait pas quoi faire, ne sait pas s'il doit en parler à quelqu'un ou non, ne sait pas quoi répondre, même si au fond, il sait, il a toujours su. « T'excuse pas, c'est pas ta faute… Et c'est moi qui devrais m'excuser, je t'ai… dit toutes ces horreurs… J'ai été qu'un sale petit con, pardonne-moi Papa. En plus j'en pensais pas un traître mot ! Mais j'étais malade d'angoisse que tu ne le saches jamais, que tu croies que… que je te détestais vraiment… Pardonne-moi. » Néron ne pense plus à cette dispute depuis longtemps, déjà oubliée et laissée de côté, il sait ce que l'on peut dire sous le coup de la colère, les mots qu'on ne pense pas, mais qui sont quand même là, que parfois on ne peut effacer, même si on le veut plus que tout autre chose, c'est trop tard. « C'est déjà oublié depuis longtemps » Néron ne s'est jamais senti aussi proche de Maxime quand ce moment même, malgré toutes ses années, tout ce qui a pu se passer, les rires comme les pleures, les questions et les doutes, ce moment-là est plus fort que tous, beaucoup plus puissant, parce que Néron se rend compte que rien ni personne ne pourra briser ce qu'ils ont construits. « Oh merde, t'es dans un sale état… » Néron esquisse un sourire, n'a pas encore pris le temps d'observer les dégâts de ce « séjour » chez les mutants, mais il sait les plaies qui se trouvent sur sa peau, traces de couteau pour la plupart. « Ce n'est rien » C'est la vérité, il sait que cela aurait pu être beaucoup pire, que dans un sens, il n'est pas passer loin de la mort. Il laisse maxime glisser sa main sur un bandage encore récent qui dépasse légèrement du col de sa chemise. « Qui t'as fait ça ? » Néron sait que Maxime a deviné, la torture, il y a été entrainé et il a envie de répondre que ce n'est pas grave, mais si, ça l'est. Néron a refuser de passer à l'hôpital avec Edwin, parce qu'il ne veut rendre de comptes à personnes, parce qu'il est capable de se soigner seul et parce qu'il ne veut pas inquiéter un peu plus son fils. « Des personnes mal intentionnées, mais ce n'est rien, ne t'inquiète plus pour moi. » Parce que les plaies les plus profondes sont dissimulées, Néron n'admettra pas être réellement blessé, ou tout du moins, plus qu'il ne le laisse paraître pour le moment, les blessures physiques sont éphémères et finissent par s'effacer au cours du temps, alors que les blessures mentales laissent des séquelles, sont ancrés pendant un long moment dans l'esprit sans jamais partir, elles sont là, présentes, des traumatismes ou des peurs, Néron ne le sait que trop bien. « Dans quelques jours ce ne seront que des cicatrices. »
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Jeu 25 Fév - 20:32
Néron avait peut-être oublié mais pas Maxime, et ses mots l’avaient hanté durant ces 29 interminables jours… Plus le temps passait et plus ils le rongeaient, l’empêchant de respirer et d’arriver à avoir une vie normale. Et si Néron n’était jamais revenu ? S’il était mort là-bas, peu importe l’endroit où on l’avait retenu ? S’il ne l’avait jamais revu ? Que seraient devenus ces mots, poison indissoluble qui continuait d’asphyxier son organisme ? Maxime en aurait été malade, tout comme il l’avait été quand la pensée fugace que son père ne reviendrait pas venait le hanter. Il tenta de lui sourire mais ce fut sans succès : il avait eu trop peur et s’en voulait encore terriblement. Et ce fut pire quand il vit les cicatrices et les traces de coups : en lui se mélangea bientôt une amertume acide avec des regrets encore plus déchirants. Qui avait fait ça ? Qui s’en était pris à son père ? Qui avait été assez cruel pour infliger cela à un corps humain ? Il ne fallait pas avoir d’âme ni de cœur… Savaient-ils que Néron avait une famille ? Savaient-ils que des gens l’attendaient de l’autre côté, dès sa sortie ? Qui étaient-ils bon sang ??
Il secoua la tête, continuant de fixer Néron dans les yeux, son visage enfantin faisant place à un masque déterminé qui s’approchait furieusement de l’adulte qu’il serait un jour prochain. Et ses doigts qui s’étaient égarés sur ce bandage à demi-découvert par la chemise se replièrent sur eux-mêmes alors qu’il pinçait les lèvres.
« Je me suis inquiété pour toi, c’est bien normal non ? Ces types… C’était des mutants, c’est ça ? J’ai raison ? »
Tout ce qui était passé à la télévision, toutes ces révélations sur ce monde parallèle qu’on mettait à peine à jour… Et Edwin avait plus ou moins avoué que lui et Néron avaient eu affaire à des êtres génétiquement modifiés… Tout comme Edwin en était un lui-même. S’il garda les doigts serrés, il tenta d’esquisser un sourire qui sonnait presque juste. C’était loin d’être aussi ressemblant que ce qu’il avait été capable de faire autrefois, mais c’était tout ce dont il se sentait capable en cet instant même, alors que son cœur battait à cent à l’heure et qu’il avait l’impression qu’il allait exploser de soulagement.
Et sentant qu’une nouvelle fois, Néron allait s’enfuir derrière des mensonges grossiers, sentant qu’une nouvelle fois son père ne verrait en lui qu’un gamin qu’il fallait protéger envers et contre tout, il serra le poing et le regarda droit dans les yeux.
« Il s’agissait de mutants, j’ai raison ? »
Il voulait une confirmation, pour cesser les faux-semblants et le flou continuel qui avait envahi sa vie depuis quelques mois : un flou qu’il ne supportait plus. Maintenant que Néron était rentré, il voulait la vérité, aussi glaçante et terrible soit-elle. Sa poitrine se gonfla, soulevée par une grande inspiration, et il pinça de plus belle les lèvres dans une moue agacée :
« Ce sont des monstres, j’ai vu ce qu’ils ont fait à la télévision… Je vois tes blessures… Ils ne perdent rien pour attendre ! »
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Jeu 25 Fév - 22:01
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Néron ne peut pas se résoudre à tout lui dire, à tout lui raconter, tout lui montrer, il ne peut tout simplement pas s'y résoudre parce qu'il veut à tout prix protéger Maxime du monde extérieur, de sa froideur et de sa brutalité, mais il sait que c'est déjà perdu d'avance, que c'est impossible et que l'hostilité du monde finit par atteindre toutes les personnes vivant sur cette Terre à un moment ou à un autre. Certains ont de la chance, tandis qu'il ne s'agit que d'une mauvaise passe, mais Néron est persuadé que quelqu'un, là-haut, s'amuse avec sa pitoyable vie, à le faire souffrir toujours un peu plus. « Je me suis inquiété pour toi, c'est bien normal non ? Ces types… C'était des mutants, c'est ça ? J'ai raison ? » Néron pince légèrement les lèvres, il ne peut pas répondre « oui » à Maxime, il ne sait pas ce qu'Edwin a bien pu lui dire, sur son ‘job', sur les mutants, sans compter qu'il avait sans doute dû voir les informations. Edwin a rapidement parlé à Néron de ce qu'il a bien pu se passer pendant ce mois presque entier, le monde part définitivement de travers et ils sont tous assit au premier rang pour assister à ce spectacle lugubre et sordide. « Il s'agissait de mutants, j'ai raison ? » Néron affronte le regard de son fils et il n'est pas surpris d'y lire de la colère et de l'inquiétude, il ne sait pas comment réagir, une nouvelle fois l'envie de protéger Maxime est présente, mais Néron sait très bien qu'il ne pourras le faire éternellement et qu'il échoue déjà à sa mission. « Ce sont des monstres, j'ai vu ce qu'ils ont fait à la télévision… Je vois tes blessures… Ils ne perdent rien pour attendre ! » Néron ne peut pas le contredire, il ne peut pas lui dire qu'il a tort, parce qu'au fond, ce n'est pas totalement faux. Mais tout est tellement compliqué, Néron a l'impression que le contrôle de sa propre vie lui échappe. Il pousse un léger soupire, prend sa décision. « J'ai fais des choses horribles Maxime, ce n'est que le revers de la médaille. Ce ne sont que des coupures, cela aurait pu être pire, vraiment. » Et pour une fois, au moins une fois dans sa misérable vie, il veut être honnête, mais par ou commencer après des années de mensonges et de vérités arrangées ? « Qu'est ce qu'Edwin t'as raconté ? Je sais qu'il est venu te voir. » Néron a envie de rajouter que c'est lui qui le lui a demandé, mais il ne sait pas ce qu'Edwin à raconter à Maxime et il a besoin de savoir, pour pouvoir tout reprendre depuis le début.
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Sam 5 Mar - 10:34
Se douter qu’il y avait quelque chose de louche derrière le travail de son père était une chose : l’entendre avouer devant lui qu’il avait fait des choses horribles en était une autre, et le visage de Maxime perdit quelques couleurs alors que déjà, la colère dans ses yeux laissait place à une angoisse latente. Des choses horribles ? Quel genre de choses ? Le genre qu’il pourrait réprouver ? Détester ? Le genre qui lui donnerait une sale claque en travers de la figure pour avoir cru qu’il pouvait encore se bercer dans les illusions de l’enfance ? Néron était son père et comme tout enfant, Maxime refusait de croire qu’il était un salaud. Après tout, il avait toujours été tendre avec lui : peut-être pas le meilleur père du monde ni le plus bavard, mais il avait toujours été là et s’était occupé de lui. Quand on a tenu la main d’un homme qui vous sourit et vous aide à apprendre à patiner, vous donnant les astuces et vous faisant confiance pour la suite, veillant sur vous comme si vous étiez la prunelle de ses yeux, comment croire que derrière ce sourire se cachait un monstre ? Personne n’y croirait, ni Maxime ni aucun enfant de la terre.
Sauf que Néron vient de le lui avouer en personne et qu’il est difficile de réfuter une accusation venant du coupable lui-même. Maxime déglutit et détourna le regard, cherchant encore une échappatoire possible dans ce bouleversement de son petit univers bien rangé.
« Il a juste dit que vous travailliez pour Kanatrix, et… Il m’a montré son pouvoir. Il m’a avoué qu’il était mutant et…. Bordel c’est dingue, tu imagines, il peut se transformer !!! »
Exit durant quelques secondes les terribles révélations, exit l’adolescent bouleversé et place au fantastique : tonton Edwin était devenu Super tonton Edwin ! Cela en jetait tout comme ces aveux s’étaient amusés à chambouler son petit univers encore une fois.
« Et j’ai compris que c’était ces mutants qui te retenaient, même si je n’ai pas vraiment compris l’implication de tonton Edwin, il est resté assez vague là-dessus. Et en réalité… »
Il passa une main nerveuse dans ses cheveux, ses yeux papillonnant de droite de gauche alors qu’il tentait de mettre de l’ordre dans ses pensées :
« Il est resté vague sur plein de choses : pourquoi tu étais prisonnier, comment, est-ce que tu allais revenir, est-ce que…. »
Il prit une grande inspiration, tentant de calmer l’angoisse de ces derniers jours qui remontaient. Des jours entiers à se demander si Néron était même toujours en vie…
« Il disait que tu étais vivant mais c’était flippant de ne rien savoir d’autre. Et je ne supporte plus d’être le gamin à qui on cache tout. »
Il redressa enfin les yeux, plongeant dans le regard un peu trop clair et trop fatigué de Néron, et ne lui laissa aucune alternative :
« Maintenant, je veux savoir. J’en ai le droit. »
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Dim 13 Mar - 12:12
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Néron n'a jamais su trouver les mots justes pour quoi que ce soit, qu'il s'agisse de cette situation singulière ou de situations du quotidien, il y a toujours cette part de questions et cette éternelle question : est-ce que je fais les choses bien ? Les doutes auxquels personne ne peut répondre, parce que personne n'est la pour juger et pour analyser la situation. Néron ne laisserait, de toute manière, personne juger sa manière d'élever son fils, car certes il n'est pas le meilleur père du monde, mais il se démène chaque jour pour subvenir aux besoins de Maxime et ce, depuis plus de quinze ans. Néron ferme les yeux un cours instant et passe ses mains sur son visage abimé. « Il a juste dit que vous travailliez pour Kanatrix, et… Il m'a montré son pouvoir. Il m'a avoué qu'il était mutant et…. Bordel c'est dingue, tu imagines, il peut se transformer !!! » Néron hoche lentement la tête, alors comme cela EdwinEdwin avait fini par montrer à Maxime ce qui l'effrayait le plus au fond de lui-même. Néron ne répond pas tout de suite, il sait l'épreuve qu'à pu endurer son ami tout au cours de sa vie, sa lutte constante contre l'impression ancrée dans son esprit, celle de n'être qu'un monstre, bon à rien et dénudé de tous sentiments humains. Néron se retrouve douloureusement dans cette description. « Et j'ai compris que c'était ces mutants qui te retenaient, même si je n'ai pas vraiment compris l'implication de tonton Edwin, il est resté assez vague là-dessus. Et en réalité… Il est resté vague sur plein de choses : pourquoi tu étais prisonnier, comment, est-ce que tu allais revenir, est-ce que... Il disait que tu étais vivant mais c'était flippant de ne rien savoir d'autre. Et je ne supporte plus d'être le gamin à qui on cache tout. Maintenant, je veux savoir. J'en ai le droit. » Néron sait qu'il n'a plus le choix, parce que cela fait trop de temps, trop d'années qu'il cache tout cela et, aujourd'hui, Maxime a grandi, il est capable de réflexions par lui-même et se rend bien compte de tout ce qu'il se trame autour de son monde parfait. Encore une fois, Néron s'en veut, d'imposer cela à son fils. Mais au fond, il ne sait pas lui-même s'il est près à lui avouer, ou non. « Oui, tu as le droit de savoir et tu as le droit de penser ce que tu veux de moi, de ce que j'ai pu faire ou non, mais maintenant je ne peux plus rien changer. » Il soupire doucement, ne sait même pas par ou commencer. « Je ne travaillais pas pour la partie... civile de Kanatrix. Mon rôle, c'était simplement de capturer les mutants pour les ramener dans les labos de kanatrix, pas pour une simple visite, mais généralement pour un aller simple. » Il marque une légère pause, contrôle le tremblement de sa voix. « Il y a quelques temps avec des collègues on a réussi à remettre la main sur des mutants qui avaient réussis à s'échapper, sauf que le reste de leur groupe a monté une mission pour les faire sortir. Des taupes étaient présentes au sein de kanatrix et les mutants ont réussis à entrer. Je suppose qu'ils ont voulu se venger, j'étais le responsable de la captivité de plus d'un gosse... » Et c'est en entendant l'histoire d'entre ses propres lèvres qu'il se rend compte qu'il a fait des choses horribles, des choses que personne ne mériteraient de subir, parce que personne n'a rien demandé.
electric bird.
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Sujet: Re: i will always keep you safe - maxime Mer 16 Mar - 19:51
Il serait catégorique : il avait largement passé l’âge des « on verra plus tard » ou des « tu n’es pas assez grand pour comprendre ». Grand il l’était, et il ne supportait plus les ‘plus tard’ : voilà un mois entier qu’il avait attendu son père, qu’il s’était dit qu’il rentrerait ‘plus tard’ et qu’il serait bel et bien de retour. 30 jours d’angoisse : la facture avait été salée et désormais, il était en droit de savoir pourquoi il avait dû supporter cela. Et surtout, il voulait connaître l’homme avec qui il vivait depuis 11 ans maintenant. Oh il savait bien qu’il était son père, mais cela ne suffisait pas : un lien de sang ne suffisait pas pour connaître l’autre. Il savait que la soupe aux champignons était sa préférée, savait qu’il ne touchait que rarement l’alcool depuis qu’il avait failli sombrer juste après le départ de sa mère, et il savait qu’il préférait les jeans bleus aux noirs. Mais Néron Erisson, l’homme, celui qui était derrière le père, cet individu qui lui échappait depuis tant d’années et refusait de se dévoiler, cet homme-là, Maxime ne le connaissait pas et cela l’effrayait. Et si Néron était mort durant sa captivité ? Qu’est-ce que Maxime aurait retenu de lui ? Une ombre, un fantôme muet qui taisait toujours tout ? Ce n’était pas l’image qu’il voulait garder de son père, pas plus qu’il ne supportait l’idée que Néron s’obstine à continuer à lui cacher ses véritables activités sous des prétextes fallacieux. Il était son fils après tout, celui qui avait le plus le droit de savoir non ?
Et Néron avoua enfin ce qu’il cachait depuis tout ce temps. Révéla une partie des atrocités que son silence avait toujours fait craindre à Maxime. Capturer, aller simple, labo, s’échapper, responsable, captivité…. Gosse. Pire que tout : gosse. Néron s’en était pris à des enfants. Maxime avait pâli tout au long des aveux de son père et il déglutit, mal à l’aise. Presque sonné par ce qu’il apprenait. Il s’était attendu à quelque chose de terrible, mais à ce que Néron lui avoue s’en être pris à des enfants et à les avoir livré pour des expériences sordides dans un laboratoire encore plus sordide. C’était beaucoup, c’était même trop, bien au-delà de ce qu’il se sentait prêt à accepter. Pas à pardonner, ce n’était pas à lui de pardonner ces erreurs-là, mais comment regarder Néron de la même manière désormais ?
« Ces… ‘gosses’, ils avaient…. Mon âge environ ? »
Lentement il s’échappa de l’étreinte de son père. Bon sang, mais pourquoi ce maudit Destin s’acharnait-il autant sur lui ? Un mois entier qu’il priait le retour de son père et maintenant qu’il savait, maintenant que l’horreur dégoulinait dans son esprit influençable, il ne savait plus s’il avait encore envie que Néron le prenne dans ses bras. Il détourna le regard, abasourdi, sous le choc, et chercha ses mots sans vraiment les trouver.
« Tu les capturais pour en faire des rats de laboratoire, c’est ça ? »